Symbole japonais : Quelle signification ?

Les symboles japonais se sont inspirés des mythes japonais (kami, yokai, oni), du minimalisme japonais, wabi sabi, des fleurs de cerisiers sakura, de la nature, de la religion japonaise le shintoïsme, des mangas et de la culture populaire. Zoom sur le symbole japonais et sa signification.

Les symboles japonais les plus emblématiques !

La culture est millénaire au pays du Soleil-Levant. Elle est issue de leur passé impérial et les traces que ce passé très chargé a laissées font toute la richesse de l’actuel Japon. Le Japon renferme plusieurs trésors dont certains sont connus mondialement. Entre temple et sanctuaire, shintoïsme et bouddhisme, découvrez les symboles japonais les plus emblématiques.

Le mont Fuji : vénéré comme un dieu au Japon

Parmi les symboles les plus emblématiques du Japon, il y a le mont Fuji. De ses 3 766 mètres de hauteur, ce volcan actif est le plus haut sommet du Japon. Le mont Fuji est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et est très apprécié des touristes. Afin de gravir cette montagne, il faut patienter plusieurs heures, mais la beauté de la vue du lever de soleil et la surprise au sommet en vaut la chandelle. Les Japonais considèrent le mont Fuji comme une montagne sacrée et chaque habitant du Japon se doit de le visiter au moins une fois. Dans la tradition, chaque homme parvenant au sommet devient un grand homme.

Dans le bouddhisme, c’est une ascension qui représente le chemin vers l’éveil. Autrefois, le célèbre mont Fuji était connu pour pouvoir être visible depuis la capitale nippone, Tokyo. Cette montagne sacrée est aussi réputée pour les représentations de l’artiste japonais Katsushika Hokusai, sur des étampes japonaises, dans la série des trente-six vues du mont Fuji dont la « Grande Vague de Kanagawa » est la plus connue.

Le Drapeau Japonais

Le Drapeau Japonais est officiellement nommé le Nisshoki, signifiant le drapeau de la marque du soleil. Ce nom fait référence à son apparence : un cercle rouge sur un fond blanc. Un véritable drapeau japonais doit avoir un rapport hauteur/longueur de deux à trois. Le cercle doit être bien au centre du champ blanc et mesurer 3/5 de la longueur du drapeau.

Le Drapeau Japonais représente le soleil ayant une signification mythologique et religieuse importante au Japon. Les croyances locales évoquent qu’Amaterasu, la déesse du Soleil est un ancêtre direct des empereurs japonais. La relation entre celle-ci et l’empereur offre une légitimité aux personnes au pouvoir. Généralement, l’Empereur est appelé le Fils du Soleil, et souvent, le pays est appelé le Pays du Soleil-Levant.

Pour le Japon, la symbolique couleur rouge du soleil représente un avenir prospère. La couleur blanche du fond est le symbole de la pureté, l’intégrité et l’honnêteté du peuple japonais.

Maneki-Neko : le chat porte-bonheur

Les Japonais sont énormément superstitieux et attachés à leurs coutumes, leurs traditions et leur culture. Voilà pourquoi, au Japon, une figurine de chat qui lève la patte est souvent vue. Au Japon, le chat représente la prospérité et la chance. Les maneki-neko sont estimés comme de vrais porte-bonheur japonais. Les Japonais le placent généralement à l’entrée des restaurants ou sanctuaires afin d’attirer les clients ou les visiteurs. Plusieurs touristes achètent un maneki-neko en tant que souvenir d’un voyage au Japon et afin que le chat leur apporte à leur tour prospérité et chance.

Sakura : les magnifiques fleurs de cerisiers

En japonais, Sakura signifie « fleurs de cerisiers ». Si le Japon est connu sous le nom de pays des fleurs de cerisiers, ce n’est pas pour rien. Tous les ans, le pays du Soleil-Levant accueille plusieurs visiteurs, qui viennent assister à la floraison des cerisiers, entre fin mars et début avril. Cette période est une vraie coutume pour les Japonais et porte le nom de Hanami qui signifie « regarder les fleurs ». Pendant cette période, plusieurs circuits touristiques sont effectués en suivant les pistes de cerisiers en fleurs. Les Sakura sont alors un véritable symbole japonais qui représente la nature éphémère de la vie et la jeunesse.

Geisha : la sagesse et l’art de la femme

En japonais, Geisha signifie art et femme. Ce qui désigne alors une femme qui a des compétences artistiques. Grâce à leur tenue sophistiquée, principalement marquées par un joli kimono, un maquillage plutôt prononcé et une coiffure bien soignée, les geishas sont faciles à reconnaître. Certaines geishas complètent leur tenue avec un éventail ou un parapluie. Afin de devenir une geisha, il faut maîtriser divers arts tels que des techniques d’artisanat et la danse. Elle suit alors un cursus dans une école spécialisée. De ce fait, la femme d’art devient un symbole vivant de l’art, mais également un symbole de sagesse, de mystère, ainsi que de beauté cachée.

Samurai : les guerriers du Japon

Les samurais étaient d’anciens guerriers japonais, que l’honneur et le bushido (le chemin du guerrier) guident leur vie. Le samouraï est réputé pour être loyal à son empereur, son chef tout au long de sa vie. Le katana était la principale arme du samouraï. Un chevalier japonais a un tempérament impassible, et les samurais ne connaissent pas la peur et ne sont craignent pas de mourir au combat. Dans le Japon moderne, les samouraïs symbolisent l’honneur, le respect et la loyauté.

Daruma : la poupée qui porte chance

Le daruma est une figurine qui ressemble à une poupée russe vacillant quand on la touche et qui revient toujours sur sa position d’équilibre. Afin de le rapprocher de la vie réelle, les Japonais se sont inspirés de ce trait et suggèrent que, comme le daruma, chaque homme peut se relever après une épreuve difficile. Quand vous achetez un daruma, la poupée ne dispose pas de pupille.

Dès que vous vous fixez un objectif sportif, social ou professionnel, vous pouvez peindre une des pupilles de la poupée porte chance, qui symbolise le regard vers l’objectif. Ensuite, le daruma est brûlé durant la cérémonie du daruma-kuyo. Pour viser un objectif plus important, vous pouvez ensuite acheter un daruma plus gros.

Les sushis

L’appréciation iconique du sushi va bien au-delà du concept de poisson cru et de riz, qui est le sashimi, une des nombreuses variantes du sushi traditionnel. La popularité mondiale des sushis se retrouve dans toutes les villes du monde, où des restaurants de sushis servent de carte de visite multiculturelle de la culture japonaise.

Le sushi est un plat simple dans sa composition : du riz vinaigré combiné à une variété de fruits de mer et légumes frais, ensuite associé à du gingembre mariné, de la sauce soja et du wasabi. Devenu un vrai symbole de la gastronomie japonaise, le sushi est actuellement un mets dégusté dans le monde entier.

Les mangas

Les mangas sont des bandes dessinées conçues au Japon utilisant leur propre style de dessin des personnages. Au Japon, tout le monde lit des mangas, c’est une forme d’art populaire présentant tous les genres imaginables. En Occident, leur popularité continue de se développer depuis quelques décennies. Les mangas ne doivent pas être confondus avec l’anime, des films d’animation et des séries japonais. Toutefois, plusieurs animes sont adaptés d’une source manga.

Pendant l’après-guerre, les mangas d’aujourd’hui ont commencé à apparaître. La figure qui a le plus marqué cette époque est Osamu Tezuka. D’ailleurs, aujourd’hui son travail influence encore les artistes. Ses œuvres ont aussi été adaptées en spectacles d’animation comme Astro Boy. Ses bandes dessinées ont été tracées de façon dynamique et ce style a influencé plusieurs dessinateurs de manga plus tard. Machiko Hasegawa et son manga Sazae-san est également une figure marquante.

Elle s’est focalisée sur la vie quotidienne des personnages principalement féminins, constituant à l’époque un roman. En 1969, des artistes féminines ont commencé à créer des mangas appelés josei-manga destinés aux femmes et aux jeunes filles.

Les temples et sanctuaires japonais

Au Japon, deux religions cohabitent harmonieusement : le shintoïsme et le bouddhisme. Il y a donc deux types de monuments religieux : les sanctuaires shintoïstes et les temples bouddhistes.

Les temples disposent d’un grand brûleur d’encens et de plusieurs statues bouddhistes auxquelles est attaché ou pas un cimetière. Les sanctuaires disposent d’une grande porte, généralement rouge vermillon, nommée torii ou porte sacrée se dressant à l’entrée.

Originellement, le bouddhisme a été amené de l’Inde à la Chine, et a été introduit et répandu dans l’ensemble du Japon durant l’ère Heian. C’est dans l’ancien Japon qu’est né le shintoïsme. L’idée du shintoïsme est qu’il existe des milliers de sortes de dieux différents au sein de cet univers, comme des rivières, des montagnes, des arbres et des pierres. Il est dit qu’au Japon, il y a 8 millions de dieux, même si ce chiffre est censé montrer qu’il y a un nombre infini de déesses et de dieux qui président à une grande variété de différents sujets.

Bien que plusieurs Japonais ne se considèrent pas comme très religieux, les deux sont très familiers au Japonais ordinaire. La visite des sanctuaires et des temples est effectuée de manière alternative pour le Nouvel An. Cependant, les mariages japonais traditionnels disposent d’un lieu dans les sanctuaires et les funérailles au sein des temples. Cela fait des siècles que ce lien de croyance existe au Japon.

Les Sumos

D’après la légende, le sumo est un sport qui a vu le jour durant un combat entre le Dieu du tonnerre « Takemikazuchi » et le dieu du vent « Takeminakata ». Un combat qui se solde par la victoire du dieu du tonnerre permettant à ses fidèles de mettre la main sur plusieurs îles japonaises. Selon toujours la légende, c’est ainsi qu’a été fondée la famille impériale dont est issu l’Empereur actuel.

Rapidement devenus de véritables moments de divertissements pour la classe aisée japonaise, les combats de sumo sont orchestrés afin d’attirer les faveurs des dieux shintô. Les combats de sumo permettaient de demander une année de récolte fructueuse aux dieux. Répondant à plusieurs obligations et acceptant une vie faite de rituels, de prières et d’entraînements, au Japon, les sumos sont vus comme des demi-dieux.

Les bonzais

Au XIᵉ siècle, l’arrivée au Japon du bouddhisme zen marque l’entrée des bonsaïs dans le pays. Les bonsaïs étaient assimilés à des objets d’art représentant la grandeur pour les seigneurs de l’époque. Ils étaient assez grands et pouvaient atteindre une hauteur de 1,40 m. Généralement, ils se dressaient en forme de pyramides très courbées. Toutefois, cet art a été véritablement intégré à la culture japonaise que quand Chu Shun-sui, un fonctionnaire chinois, fuit en 1644 la domination mandchoue en emportant avec lui sa collection de bonsaïs. Cependant, ce n’est qu’au XVIIIᵉ siècle que l’art du bonsaï gagne vraiment sa popularité.

Durant longtemps, les bonsaïs étaient réservés aux classes féodales, religieuses et dominantes appréciant notamment les sujets colorés. De nos jours, de nombreux Japonais s’attachent à leur culture qui renoue ainsi avec les traditions ancestrales. Certains bonsaïs datent de plusieurs siècles et font partie du patrimoine national, légués de père en fils

Les carpes koï

Le koï japonais, des poissons puissants pouvant remonter le courant, symbolise la force et le courage. Ces magnifiques poissons colorés peuvent devenir très grands et très vieux : plus de 40 ans et jusqu’à 70 – 80 cm. Au Japon, le koï est appelé Nishikigoi, qui provient des mots Nishik signifiant habit coloré et Goion Koï signifiant carpe.

Autrement dit, il signifie carpe colorée. À l’inverse de ce que beaucoup pensent, le koï n’est pas un poisson japonais, car il vient d’Iran. Il a commencé à être élevé au Japon qu’il y a 200 ans environ pour leur couleur. Il existe plusieurs variétés de koï japonais répartis en 11 groupes différents.

La symbolique des différents motifs japonais

Dans la culture japonaise, les motifs japonais sont très symboliques. Appelés Wagara, chaque motif peut être issu de la vie quotidienne, de la nature, de la géométrie, etc. Certains motifs sont très utilisés dans le prêt-à-porter, dans la décoration et le quotidien en général. S’ils semblent très modernes, en réalité, ils sont multiséculaires.

Les motifs japonais sont apparus pendant la période Heian, qui à cette époque est une longue période de paix inhabituelle. C’est l’âge d’or de la culture japonaise commençant progressivement à s’émanciper des influences japonaises. C’est la montée en puissance des samouraïs prenant peu à peu le pouvoir et marquant l’entrée du Japon dans la période féodale.

Initialement, ces motifs étaient créés pour décorer les vêtements traditionnels pour un événement particulier, afin de marquer une classe sociale et ont ensuite été déclinés à la vaisselle, à des objets de mode et de décoration de toutes sortes.

Le motif Seigaiha représente des vagues que des cercles concentriques forment pour créer des petits arcs. Au Japon, l’eau et les vagues sont d’importants symboles. L’eau est un élément qui symbolise la puissance, la résilience et la chance. Avant d’être importé au Japon, ce motif a d’abord fait son apparition en Chine. Il a été utilisé pour identifier les mers sur les cartes territoriales.

S’inspirant des lianes et des tiges en croissance s’entremêlant en poussant dans l’infini, le motif Karakusa est un symbole d’éternité et de prospérité dans une famille japonaise. Dans la culture occidentale, il est associé à un arbre généalogique. Souvent, ce motif d’arabesques est retrouvé sur les furoshiki japonais, les carrés de tissu utilisés, afin de couvrir et transporter des objets.

Traditionnellement, le motif Asanoha était utilisé sur les vêtements de nouveau-nés. Il est symbolisé par une étoile à six branches, signifiant feuille de chanvre. Les Japonais privilégiaient l’utilisation du chanvre, une plante résistante poussant rapidement et nécessitant peu d’attention. Ainsi, le motif Asanoha est un augure de résistance, de vigueur et de bonne croissance.

Le motif Shippou fait référence aux 7 trésors du bouddhisme : le corail, l’ambre, le coquillage, l’agate, le lapis-lazuli, l’argent et l’or. Se trouvant sur le continent asiatique, ces matières étaient rares et précieuses. Signifiant « cloisonné », ce motif bouddhiste fait référence à une technique de décoration qui utilise des pierres précieuses et des bandes de métal. Il est symbole de bonnes relations et d’harmonie.

Le motif Yagasuri Yabane est basé sur les plumes d’aigle, de faucon et d’autres oiseaux utilisés pour la fabrication de flèches. Ce motif représente le lancer de flèche, une compétence importante au Japon à l’ère Edo. Aujourd’hui cette pratique est encore exercée même dans des cérémonies officielles et modernes. Généralement, le Yagasuri est vu lors des mariages et des remises de diplômes, c’est un motif représentant la détermination et la fermeté, puisqu’une flèche tirée droit devant ne revient pas.

Le Ginkgo figure parmi les essences d’arbres les plus anciennes, car elle existe depuis 150 millions d’années. Signifiant littéralement « abricot d’argent », le Ginkgo est un symbole sacré de longévité au Japon, mais aussi en Corée et en Chine. Cette essence a survécu à l’extinction des dinosaures, mais également aux radiations d’Hiroshima. Cet arbre résiste à toutes les épreuves et des études ont montré que ses cellules ne vieillissent pas et son système immunitaire se renforce avec les années. Les bienfaits de cet arbre sont sans limites : antioxydants, traitement des bronchites chroniques, de l’asthme, stimulation de la circulation, pour combattre la dégénérescence sénile, la maladie d’Alzheimer, les problèmes de vue dus aux radicaux libres, etc.

Le motif japonais Tatewaku est constitué de nombreuses lignes verticales et ondulées représentant la vapeur qui s’élève lentement vers le ciel. Pendant l’ère Heian, la conception de tissu avec ce motif exigeait des méthodes de tissage avancées. Il était donc utilisé uniquement pour les vêtements destinés aux nobles japonais et aux personnes de haut rang. Ce motif symbolise la force de surmonter les évènements, ainsi qu’une forme d’élévation spirituelle.

Issu du monde de la teinture, le motif shibori provient du terme « shiboru » signifiant tordre et presser. Il consiste à ficeler certaines parties d’un tissu avant qu’il ne soit laissé tremper dans le bain. En fonction du niveau de serrage, les parties sont colorées ou restent blanches pour créer ainsi des motifs tels que le kanoko. La réalisation de la teinture Shibori requiert du temps et de l’habileté. Également appelé Kanoko Shibori, ce sont des motifs japonais à pois qui symbolise longue vie et robustesse.

Le Sakura est un des symboles japonais les plus emblématiques. Le motif cerisier japonais marque le début du printemps. C’est un symbole répandu et populaire dans la société japonaise. Sur un vêtement japonais, le motif Sakura est le symbole de la douceur, la beauté éphémère des choses et de la gentillesse.

En japonais, Uroko signifie écaille. C’est un motif constitué de triangles qui alternent des teintes foncées et claires. Très ancien, il peut représenter des écailles de dragon, de serpent ou de poisson. Les écailles, principalement celles des dragons, disposent de vertus protectrices dans la culture japonaise. Ce motif porte chance et protège. Il est généralement retrouvé en broderie et sur les costumes des méchants personnages dans le théâtre No.

Au Japon, le chrysanthème, Kiku est connu comme étant la fleur des empereurs. Étant l’emblème de la famille impériale, il se retrouve sur les passeports japonais, le sceau impérial et certaines pièces de monnaie. Cette fleur résistante est le symbole d’immortalité et de longévité. Moins populaire que la fleur de cerisier, il a aussi droit à sa célébration. Chaque année, le Bunkyô Kiku Masturi propose un magnifique spectacle avec des milliers de fleurs automnales et de chrysanthèmes. Étymologiquement, le chrysanthème a pour signification fleur d’or.

Dérivé de la croix svatiska, la croix du motif Sayagata est en réalité un motif universel très ancien retrouvé sur tous les continents. Au Japon, il est appelé Manji et est lié au Bouddhisme où elle symbolise la compassion, l’harmonie des contraires, l’intelligence, la force, le tout et l’infini.

Les gazes de soie avec un motif tissé en travers appelées Sayagata étaient importées de Chine. Peu à peu, il s’est popularisé, est associé à des fleurs et souvent retrouvé sur le linge de maison. Il s’agit d’un motif de bon augure.

Au Japon, Botan la pivoine était traditionnellement le symbole des classes supérieures et de la noblesse en général. Elle a été importée de Chine vers le VIᵉ siècle et a été considéré comme la reine des fleurs. Peu à peu, elle est devenue populaire et est actuellement présente dans tous les jardins publics et les parcs. La pivoine est un élément récurrent des illustrations japonaises et s’est retrouvée dans les motifs Art Nouveau.

Le motif Kagome représente une technique de tressage des paniers japonais en bambou. Ce motif est symbole de protection contre les démons.

La symbolique des différents caractères japonais

Il existe trois types de caractères japonais : les kanji, les katakana et les hiragana.

Les kanji sont des caractères chinois empruntés. Les historiens considèrent que les plus anciens signes chinois connus datent du XVIème siècle avant notre ère. Au fil des époques, leur apparence a beaucoup évolué. Il est possible que les premiers idéogrammes soient de simples représentations d’action du quotidien. Par l’usage, ils sont peu à peu devenus de plus en plus abstraits. À partir de 50 après J.C, ces caractères ont été intégrés au Japon par la péninsule coréenne et la voie des échanges commerciaux. Jusqu’au Vème siècle, la majorité des Japonais sont toutefois restés analphabètes. La langue japonaise ne disposait pas de système d’écriture. Les textes étaient donc composés et lus en chinois. Pour traduire les dialogues oraux, les sinogrammes étaient utilisés. Avec cet emprunt culturel, il est tout à fait normal que les influences chinoises se multiplient dans les domaines de la langue, la culture, l’histoire et la littérature.

Les kanji, utilisés dans l’écriture du japonais sont alors des caractères chinois logographiques provenant de l’écriture chinoise. Cependant, leur utilisation est bien différente de celle en Chine. Dans un premier temps, les caractères monosyllabiques étaient exploités de façon phonétique.

Les kana sont une forme d’écriture ayant vu le jour pendant la période Nara et se fait appeler Man’yogana. Elle date aux environs de 650 après J.C et a été baptisée comme telle puisqu’une célèbre anthologie poétique de l’ère Nara a été rédigée entièrement en caractères man’yogana. En se limitant à l’usage des sinogrammes dérivés des kanji pour la valeur phonétique, finalement les Japonais ont créé le kana. Afin de rendre le même son, de nombreux kanji distincts pouvaient être utilisés.

Les hiragana sont des man’yogana écrits de manière cursive. Également appelé onna-de, ce syllabaire est un système d’écriture accessible aux femmes se voyant refuser l’enseignement supérieur. D’où l’écriture des plus grandes œuvres féminines de l’ère Heian en hiragana.

Les katakana sont des abrégés d’un syllabaire que des moines bouddhistes ont développé, afin de faciliter la lecture des sûtras. C’est une pratique consistant à l’utilisation uniquement d’une partie d’un kanji. Ces diverses origines expliquent pourquoi les deux caractères japonais sont parfois visuellement opposés.

Plus tard, pendant l’ère Heian, un nouveau système nommé kanbun était utilisé. Il était précurseur pour l’époque, puisque le texte chinois était utilisé avec des signes diacritiques permettant aux locuteurs japonais de lire des phrases chinoises et de les retranscrire en japonais facilement. Il suffisait de moduler l’ordre des mots et d’ajouter certaines terminaisons ou particules verbales. C’était une manière pratique de traduire le chinois facilement vers le japonais suivant une procédure codifiée. Il est parfois qualifié de langue créole, dans la mesure où c’est une combinaison entre du chinois littéraire classique et du japonais natif.

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