Les coutumes et traditions du Nouvel An japonais

Le passage à la nouvelle année est un événement universel honoré dans plusieurs pays du monde. Comme chaque nation possède ses propres rituels, la manière dont la célébration est réalisée est également différente. Au Japon, cette fête est d’une importance capitale et est superposée par différentes coutumes ancestrales ancrées dans la société nipponne.

Comment se déroule le Nouvel An japonais ?

Si les Chinois et les coréens se réfèrent au calendrier lunaire pour le Nouvel An, les Japonais utilisent le calendrier Grégorien pour le fêter avec des organisations spécifiques telles que :

Le grand nettoyage :

Dès que la fête Noël est terminée, les japonais amorcent leurs transitions vers la célébration de l’Oshōgatsu (お正月). Toutes les décorations et les sapins sont donc troqués par des ornements en l’honneur des divinités. La préparation du Nouvel An se poursuit ensuite par des travaux de nettoyage conséquents. Que ce soit dans les habitations, dans les bureaux, dans les établissements scolaires ou encore dans les temples, les japonais astiquent tous les recoins de sorte à écarter les mauvais esprits. Enfin, un Kagami Mochi (鏡餅), deux gâteaux de riz à la forme ronde surmontés d’une orange amère sont déposés sur l’autel des ancêtres

Les cartes de vœux :

À l’instar des pays occidentaux, la réalisation de cartes de vœux est également une partie intégrante des festivités au Japon. La seule différence se trouve au niveau de l’envoie. Les cartes de vœux japonaises ou Nengajô (年賀状) sont expédiés par courrier avant la fête du Nouvel An pour atteindre leurs destinataires au matin du 1er janvier. Cette coutume nippone remontant à l’ère Nara exige toutefois une forte mobilisation de la Poste en raison du délai de livraison.

À noter que les cartes de vœux japonaises peuvent être garnies par des cadeaux de type jeux de hasard ou jeux de prédilection.

Le réveillon :

Arrivés à la date du 31 Décembre, les japonais passent leurs soirées avec leurs familles. Pour l’occasion, ils dégustent le Soba Toshikoshi (年越し蕎麦), une soupe traditionnelle de nouilles au sarrasin accompagnée d’un bouillon chaud autour d’un programme télévisé (essentiellement Kohaku ou Gaki no Tsukai ). Après, ils se rendent dans les temples bouddhistes ou les sanctuaires pour écouter les 108 coups de cloches dans le but de purifier leurs âmes. Selon la tradition bouddhiste, chaque son de cloche invoquée pendant ce rituel représente un péché ou une tentation qu’il faut se libérer avant le passage à la nouvelle année

Le jour de l’an :

À la suite des 108 coups de cloches, les japonais se pressent pour réaliser une tradition datant de l’époque Edo : la première prière de l’année ou Hatsumōde (初詣 ou 初詣で)pour demander la bénédiction des Dieux. Puis, ils tirent au sort des Omikuji (御御籤) ou des messages qui prédisent le niveau de chance d’une personne sur l’année. Ceux-ci sont inscrits sur des bandes de papiers et sont suspendus sur les temples. Une fois ces étapes franchies, tous les membres de la famille trinquent autour d’un breuvage nommé saké de l’année ou Toso (屠蘇). Ce dernier est réalisé à partir d’un alcool de riz aux herbes médicinales.

Les visites et les primes salariales :

Les visites sont monnaie courantes dans le cadre de la célébration de l’Oshōgatsu. Comme cette dernière repose intégralement sur le respect des valeurs familiales, il est de coutume d’aller rencontrer ses proches aux pays du soleil levant et d’y apporter des présents ou Otoshidama (お年玉) aux enfants. Les entreprises contribuent également à la cérémonie en offrant des primes de 4 000 yens soit 30 euros sur les paies de leurs salariés. Elles peuvent pareillement organiser des soirées pour consolider les liens professionnelles et pour accueillir la nouvelle année dans la joie et la bonne humeur. Vous avez besoin de savoir comment on mange au japon ?

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