15 des fleurs japonaises les plus appréciées et leur signification

Il n’est plus à rappeler que les fleurs japonaises sont totalement liées à la culture traditionnelle du Japon. Comme nombreux le savent déjà, le mois d’avril est une des périodes les plus prisées par les touristes pour visiter le Pays du Soleil-Levant, notamment quand les cerisiers commencent leur floraison. Les fleurs japonaises occupent une place importante dans la religion shinto du Japon. D’ailleurs, il existe de nombreux festivals durant l’année dont l’image traditionnelle est notamment l’une des fleurs ayant reçu leur nom pour une signification de la culture japonaise.

Ces fleurs asiatiques peuvent aussi être trouvées dans diverses parties du monde, puisqu’elles ne sont pas exclusives au Japon et leur signification varie selon le pays où elles poussent. Voici 15 fleurs japonaises qu’il faut absolument connaître.

Sakura, la fleur de cerisier populaire !

La fleur de cerisier ou Sakura en japonais est certainement la fleur japonaise la plus connue au monde. Elle est présente dans toutes sortes de décorations, de fêtes, mais aussi de tatouages japonais et notamment au printemps, quand le Japon se couvre d’une merveilleuse couleur rose.

Il est à savoir que le Sakura est une fleur qui symbolise l’arrivée du printemps et la plus importante marque pour la fête principale appelée Ohanami. En fin mars et début avril a lieu la floraison des cerisiers, c’est une période durant laquelle les Japonais en profitent pour organiser dans les parcs des pique-niques.

La signification de la fleur de cerisier est aussi belle que son apparence : la beauté au cœur et le succès. Une définition qui est utilisée notamment pour nommer plusieurs femmes au Japon.

La belle gloire du matin : Asagao

Asago ou la gloire du matin était l’une des fleurs japonaises que l’empereur durant la dynastie Heian préférait. Cette autre fleur typique de la période estivale a une courte floraison et sa signification est amour bref ou lien d’amour. Elle a cette signification, puisque généralement la fleur s’ouvre le matin et se fane durant la journée. Elle est de couleur violette et propage une magnifique odeur.

Momo, la fleur japonaise comestible

Il est dit que cette fleur japonaise a été importée de Chine au Japon. Le Momo est une des fleurs japonaises comestibles, très utilisées pour préparer des recettes dans le Pays du Soleil-Levant. Il est à noter qu’elle a une grande ressemblance avec la fleur de cerisier, mais la fleur de Momo est de couleur rose, tandis que la Sakura est blanchâtre.

Littéralement, la fleur de Momo signifie « personnalité fascinante », et c’est un nom qui est très utilisé pour désigner une jeune fille.

Kinmokusei, une très belle fleur japonaise !

Le Kinmokusei figure parmi les plus belles fleurs japonaises du Japon, mais également l’une des plus curieuses. Ses grappes de petites fleurs orange parfument l’air de leur parfum abricot fleuri. Sa senteur est très présente par nuées que le vent doux porte est surprend au détour d’un chemin, dans les parcs des temples, dans les quartiers des villes et de la montagne.

L’arbre d’or, Kinmokusei s’avère être un olivier odorant. Ses feuilles y ressemblent tout comme ses fleurs qui sont plus grandes et orange. Dans les 20°C caractéristiques des mois d’octobre japonais et dans la douce lumière, les effluves des oliviers odorants ou Osmanthus fragrans sont tout simplement délicieux.

Sumire, la violette japonaise

Comme la fleur de cerisier, la fleur de Sumire est aussi connue mondialement. Elle pousse dans les champs japonais au printemps et est souvent utilisée pour son odeur. Ceci dit, les Japonais l’utilisent plus pour sa forme.

Elle signifie littéralement « récipient à encre », à cause de son apparence proche des encriers que les menuisiers japonais utilisent de manière traditionnelle. Cependant, au fil des ans, sa signification change. En japonais, sa signification est : sincérité, petit amour ou petite joie. Sumire est également un des prénoms japonais utilisés pour les petites filles.

Sakurasou, semblable au Sakura

La fleur japonaise Sakurasou signifie littéralement : semblable à Sakura. Bien qu’une certaine similitude puisse être constatée, leur couleur est loin de l’être. Généralement, la fleur de Sakurasou est représentée comme une très petite fleur de couleur vive et sa signification est « désir » et « amour durable ». Au Japon, cette fleur japonaise est principalement utilisée dans les compositions florales traditionnelles au printemps.

Shibazakura, une fleur très présente dans les jardins japonais

De couleur vive, le Shibazakura est une des fleurs japonaises les plus présentes et visibles dans les jardins japonais. D’ailleurs, sur plusieurs photos du Japon, il n’est pas rare de trouver de vastes paysages colorés en rose, tel le parc Hitsujiyam, où a lieu un festival d’été.

Il est à savoir que c’est de l’Amérique que vient cette fleur, mais les Japonais ont su lui procurer sa valeur en raison de la bonne odeur qu’elle propage et de sa beauté. Littéralement, elle signifie : mousse rose.

Tsubaki : Le camélia du Japon

Le Tsubaki ou le camélia du Japon est souvent retrouvé dans des kimonos ou des tenues traditionnelles japonaises. Cette fleur japonaise a de nombreuses fleurs qui fleurissent avec l’arrivée du printemps. Il est à noter que le Tsubaki peut résister au froid hivernal, où dans certaines régions du Japon, les températures sont très basses à cette période de l’année. Tsubaki signifie : l’amour parfait, la discrétion et l’humilité.

Fuji : la glycine japonaise

La Glycine japonaise rassemble des arbres de grande largeur aux nombreuses petites grappes de fleurs. À la base, il s’agit d’une plante grimpante, qui vient du Japon. Au même titre que les fleurs de Sakura, les fleurs de glycines sont utilisées en décoration. D’ailleurs, le temple Byodoin qui se trouve à Kyoto célèbre le festival de la Glycine, comme il en a plusieurs autres au Japon. Toutefois, au mois de mai, comme les autres occidentaux, les Japonais célèbrent également le Suzuran ou muguet qui symbolise l’arrivée proche de l’été.

Kosumosu, une fleur d’automne

Au Japon, en octobre, la fleur mise à l’honneur est le Cosmos ou Kosumosu. Ses coloris variés rappellent plus l’automne que le printemps et l’été. En effet, des Kosumosu roses et orangées sont plus visibles que des blanches, notamment à Kyoto et Hyogo. Étonnamment, cette fleur japonaise saisonnière est originaire des pays chauds tels que le Mexique. En effet, les Kosumosu ont été importées au Japon et s’y sont fait une place. Ceci expliquant l’importance qu’elles ont prise au fil des siècles. De grandes étendues de Kosumosu colorées sont notamment trouvées dans la campagne japonaise.

Omodaka : la fleur à 3 feuilles

L’Omokada, une sagittaire trifoliée est une plante aquatique poussant à l’état sauvage dans les rizières et les marais. Sa forme un peu particulière représente la germination, d’où le fait qu’au Japon elle est considérée comme un porte-bonheur. Les tubercules d’une variété nommée à feuilles en flèche peuvent être consommés. Le motif de l’Omodaka est utilisé depuis l’époque de Heian, et est notamment retrouvé dans le yuzen, la teinturerie traditionnelle japonaise, ou encore en tant que blason familial.

Le lotus : Hasu

Le lotus « Hasu » est une fleur associée au bouddhisme symbolisant la miséricorde, l’humilité et la sagesse, puisque même en fleurissant dans les eaux boueuses, elle est pure et magnifique. Au Japon, le Hasu est une fleur associée au deuil.

L’Orchidée : Ran

Au Japon, l’orchidée ou Ran symbolise le luxe, la bravoure, la fertilité et la prospérité. D’après les légendes japonaises, les guerriers samouraïs effectuaient de longs voyages pour rechercher des orchidées sauvages à offrir à la cour. Voilà pourquoi cette fleur est associée à la bravoure. En outre, l’orchidée était une fleur exotique dans l’ancien Japon. De ce fait, elle est associée à la beauté exotique, mais également à la richesse.

Au Japon et en Chine, l’orchidée est appréciée pour ses valeurs artistiques et esthétiques. Le philosophe Confucius assimile son apparence à celle de l’homme accompli, supérieur, et son parfum à celle de l’amitié. Le Ran compte plus de 20 000 variétés naturelles et environ 100 000 hybrides. Cette famille est la plus connue dans le monde avec les astéracées.

Le lys : Yuri

Plante vivace, le Yuri, le lys japonais appartient à la famille des Liliacées dont quelques-uns sont endémiques au Japon.  Cité dans les poèmes waka les plus anciens, le Yuri est devenu un peu populaire qu’à partir de l’époque Edo, puis plus de manière significative dans l’ère moderne.

Selon l’histoire, c’est la première plante qui a été utilisée dans la décoration intérieure et pour en faire une couronne, afin de parer les cheveux durant les banquets. Plus loin, cette fleur japonaise est également utilisée dans les rituels shintos, principalement le festival du Lys ou Saikusa Matsuri, au sanctuaire de Isagawa à proximité de Nara. D’ailleurs, ce dernier date d’au moins 8 siècles, en mémoire à la princesse Isuzu, celle dont est tombé amoureux Jimmu, le fondateur mythique du Japon, au mont Miwa, pendant qu’elle marchait sur les bords d’une rivière où des lys roses fleurissaient.

Les racines de certaines Lys sont consommables et traditionnellement utilisées comme ingrédient ou aliment dans des préparations. Quant au bulbe, il est utilisé pour ses propriétés médicinales.

Le chrysanthème : kiku

Symbole de la famille impériale et de l’empereur au Japon, la fleur de chrysanthème ou kiku en japonais évoque la noblesse. Cette fleur japonaise est visible sur le sceau impérial, les pièces de 50 yens et les documents administratifs. En Asie, cette fleur est également associée à la longévité et au bonheur. Il est à savoir qu’au Japon, un pétale de fleur d’or au fond d’un verre de vin apporte une longue vie heureuse. De plus, lors du Kiku Matsuri, un célèbre festival tous les automnes au mois de novembre, le chrysanthème est admiré. Au Japon, un bouquet de chrysanthèmes jaunes exprime l’immortalité et le soleil.

Quelle est la fleur préférée des Japonais ?

Le Sakura ou cerisier est un arbre à feuilles caduques de la famille des rosaceae. Selon l’espèce, la couleur des fleurs varie, allant du rouge foncé au blanc en passant par les diverses nuances du rose pâle. Bien que cela n’ait rien d’officiel, le cerisier et le chrysanthème sont les fleurs emblématiques du Japon.

Dans l’Archipel, plus de 600 variétés de cerisiers sont recensées, incluant les espèces d’origine, ainsi que les divers croisements. Arrivé au Japon au milieu de l’époque d’Edo avant de se répandre dans tout le pays à partir de l’époque de Meili, le Somei Yoshino, aux fleurs à 5 pétales de couleur rose pâle, en est actuellement la variété la plus populaire.

À travers la tradition de l’époque de Heian, le mot « fleur » devient synonyme de cerisier, et parmi les espèces qui fleurissent au printemps, les fleurs de cerisier ou Sakura ont une signification particulière. Dans la poésie nippone, le hanami, consistant à admirer la beauté des fleurs est un thème fréquent. Plusieurs sites sont connus pour leurs cerisiers dans tout le Japon et de nombreux cerisiers millénaires sont aussi admirés et connus, tels que le Taki-zakura de Miharu à Fukushima ou le Jindai-Zakura à Yamanashi.

La fleur de cerisier est associée aux moments clés de la vie, les séparations et les rencontres. L’année scolaire commence à la même période que la floraison des fleurs de cerisiers dans les régions proches de la capitale, et c’est aussi à cette époque que les élèves ayant fini leurs études commencent à entamer une nouvelle vie et à travailler. La métaphore du cerisier en fleur est notamment utilisée pour annoncer l’admission à l’université ou encore la réussite aux examens.

Le cerisier n’est pas uniquement un plaisir pour les yeux. En effet, l’ensemble de l’arbre a une utilité : le tronc sert de bois pour la construction, les fleurs, les feuilles et les fruits sur certaines espèces. Les tendres feuilles des cerisiers Oshima-zakura, ainsi que les doubles fleurs des cerisiers Yaezakura, gardées dans de la saumure, forment les ingrédients de gâteaux et de plats.

Les fleurs de cerisier marinées, s’ouvrant quand de l’eau chaude est versée dessus, sont connues pour leurs vertus porte-bonheur. Ce qui explique pourquoi, elles sont souvent présentes en infusion sur les tables de l’omiai, une rencontre par présentation, ainsi que des cérémonies de mariage. Elles servent également de décoration sur les pains et les biscuits et sont mêlées à la cuisson du riz pour lui apporter une nouvelle saveur.

La première citation écrite qui fait référence au cerisier émerge dans le Nihon Shoki écrit en 720, au sein de la description d’un paysage de fleurs de cerisiers tombant, dansant et venant gracieusement tomber dans la coupe de l’empereur Richu. Depuis et jusqu’à aujourd’hui, les récits littéraires qui ont ce même motif, parfois dans une métaphore de la femme à la beauté éphémère pour rappeler l’importance de l’instant présent, sont nombreux. Ainsi, pour les Japonais, le cerisier constitue une description de la vie et de la mort.

Dans les haiku et les poèmes waka, il existe plusieurs mots pour lui rendre hommage, comme « hanagumori » utilisé pour nommer un temps couvert pendant la saison des cerisiers et représentant la fin du printemps. Dans le rakugo, le kabuki et le théâtre no, il arrive que l’esprit du cerisier apparaisse sur scène et de nombreuses pièces ont un paysage de hanami pour décor.

La fleur de cerisier est aussi un des thèmes favoris des chansons japonaises. En effet, plus d’une centaine de chansons populaires ont « Sakura » en kanji pour titre ou en alphabet dont « Sakura sakura » créée à l’ère Edo est la plus populaire. Comme elles sont si nombreuses, aujourd’hui il est difficile de savoir combien de chansons comportent dans leurs paroles le mot « sakura ».

D’où vient  cette importance des fleurs pour les Japonais ?

Si le Japon évoque une représentation de modernité effervescente, toutefois les Japonais ont su garder un profond lien affectif avec la nature. Cette affection, exprimée par la culture animiste shinto, s’est confirmé au fil des siècles. Aujourd’hui, des centaines de festivals en témoignent, dont les plus célèbres honorent les cerisiers. Au pays des chrysanthèmes, les fleurs ornent les objets décoratifs et portent des symboles forts, qui attestent une influence certaine de la botanique sur la culture artistique japonaise. Ces représentations sont des témoins de l’attachement que portent les Japonais pour le végétal et le cycle de saisons.

Si déterminer par quelle floraison commence l’année semble délicate, celle des pêchers Momo et des pruniers Ume annoncent incontestablement l’arrivée du printemps. Les marques d’amour pour ces fleurs précoces sont nombreuses et les ouvrages de poésie de l’ère de Heian le confirment. Le « Recueil de dix mille feuilles » ou Man’yoshu et le « Recueil de poèmes jadis » ou Kokin wakashu réunissent des poèmes waka qui honorent les fleurs et les saisons. L’un de ces célèbres poèmes, notamment de Sugawara no Michizane, décrit une scène gracieuse qui fait éloge des fleurs de prunier. Dans le pays du Soleil-Levant, la floraison des pruniers est aussi associée à la venue du mejiro, un petit passereau marquant de sa visite la fin de la période hivernale.

Les fleurs, les saisons et les oiseaux sont quasi présents dans les arts japonais, et dès le Xème siècle, les peintres se sont voués à plusieurs courants dédiés dont la « peinture des saisons » ou shiki-e et la « peinture de fleurs et d’oiseaux » ou kacho-e.

Les branches d’arbres en fleurs sont indéniablement le sujet de prédilection du kacho-e avec des illustrations qui symbolisent de bons présages : les kiccho. Le Shochikubai, un des plus populaires, combine feuillages de bambou, branches de pin et fleurs de prunier. Un trio constaté fréquemment sur les kimonos témoignant la force de ces trois espèces qui bravent la dureté de l’hiver : les bambous résistants au poids de la neige, le prunier qui brave le froid pour donner les premières fleurs de l’année et le pin et ses aiguilles vertes persistantes.

Juste après les pruniers, les Tsubaki ou camélia japonais offrent le meilleur de leur floraison en mars, malgré que ces fleurs japonaises fleurissement sur l’archipel pendant toute la saison froide. À la fin du XVIIème siècle, les botanistes anglais décrivent pour la première fois l’espèce et a été importée en Europe où elle reçoit l’appellation de « Rose du Japon ».

Depuis, ce cousin proche du thé présente plusieurs hybridations qui offrent une grande variété de couleurs et de formes. Au Japon, ce sont toutefois les variétés doubles à fleurs blanches ou rouges, ainsi que les variétés multiples aux pétales rosés qui sont les plus visibles au sein des jardins ombragés.

Suivant les fleurs hivernales, il y a les fleurs du printemps avec les Sakura et leurs pétales percevables, subtilement fendus en deux. Cette floraison éphémère est le théâtre de l’observation des fleurs ou du O-hanami. Les Japonais profitent de cette occasion pour se rassembler dans les parcs où ils apprécient ces instants de légèreté sous une pluie de pétales de fleurs de cerisier. Cette floraison spectaculaire s’étend sur de nombreuses semaines, allant des îles d’Okinawa jusqu’à l’île d’Hokkaido. Comme l’événement est d’une importance, depuis 1950, les agences météorologiques japonaises proposent des bulletins prévisionnels qui décrivent la progression de ce front de floraison nommé Sakura zensen. Généralement, le pic appelé mankai est apprécié à Kyoto et Tokyo durant les premiers jours d’avril, malgré que l’année 2021 ait été remarquable par la précocité d’un front ayant eu lieu 12 jours plus tôt.

Dans la culture japonaise, les sakura sont omniprésents et sont mis en valeur durant toute l’année. Le populaire jeu japonais Hanafuda, littéralement appelé « les cartes des fleurs » en est d’ailleurs un des nombreux exemples. Avec ses 48 cartes, ainsi que ses 12 séries mensuelles associées à une espèce botanique, il montre le lien fort entre les floraisons et les saisons. Ce jeu conçu à l’ère de Meiji a fait la notoriété de la société Nintendo qui, en 1889, en a édité les premiers exemplaires. Pour les cartes du mois de mars, il y a évidemment les sakura. L’une d’entre elles propose un bandeau agrémenté de l’inscription « Miyoshino », ville de Nara, célèbre pour ses cerisiers.

Lorsque la floraison des sakura prend fin, de nouvelles fleurs font leur apparition. Dès la fin mars, les premières glycines ou Fuji, les azalées ou Tsusuji, et les pivoines arbustives et à feuilles nommées Botan entrent sur la scène du théâtre des fleurs. Les glycines ou Fuji offrent l’une des représentations botaniques les plus prenantes. Au même titre que les sakura, les Fuji sont une plante très appréciée et certains spécimens pluricentenaires bénéficient de leurs propres festivals. En outre, la fleur figure parmi les protagonistes des cartes Hanafuda. Elle est présente sur les cartes du mois d’avril au côté du coucou : Fuji ni hototogisu signifiant « Le coucou parmi les glycines ».

Le sanctuaire shinto Kameido Tenjin à Tokyo est connu pour être le meilleur endroit pour observer cette floraison. Bâti en 1600, désormais le lieu honore Sugawara no Michizane. Cet homme politique, poète et calligraphe de l’ère de Heian y est adoré comme le dieu de la connaissance, appelé Tenman-Tenjin. Les jardins du sanctuaire mettent en scène le fameux pont tambour Taiko-bashi.

En fin avril, les couleurs changent pour laisser les fleurs de pivoine embellir les jardins. Originaires de Chine, elles symbolisent fortement la prospérité et la réussite. Dans plusieurs jardins, tels que ceux du sanctuaire Tosho-gu, qui célèbre Ieyasu Tokugawa, l’unificateur du Japon féodal, elles sont mises à l’honneur.

Tous les ans, des festivals mettent en avant de beaux spécimens de pivoines arbustives. Comme leurs fleurs sont fragiles, elles sont minutieusement protégées. Lors de la saison hivernale, elles sont protégées de la lourde neige avec des huttes d’osier. Au printemps, de délicates ombrelles de papiers sont utilisées pour les abriter des rayons du soleil. Dans toute l’Asie orientale, les racines de pivoine sont aussi utilisées comme remèdes médicinaux. En effet, elles y sont reconnues pour leurs grandes propriétés anti-inflammatoires. D’ailleurs, ces racines figurent parmi les ingrédients les plus prisés pour les préparations médicinales traditionnelles japonaises appelées Kampo.

Lorsque les pivoines se fanent, elles sont remplacées par la floraison des Iris et des premiers hortensias. Leur arrivée marque le début de la saison pluviale et son ballet de fleurs émerveille les Japonais. Découvrez également la fleur higanbana

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